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Archive for the ‘liberté d’opinion’ Category

Cela fait un moment que je n’aie écrit d’article. Je me rattrape donc aujourd’hui avec un sujet très sensible et d’actualité, dans ce contexte de débat sur la loi contre la burqa dans les lieux publics.

Je ne sais personnellement qu’en penser. Certains arguments pour sont recevables, certains arguments contre le sont aussi.
J’étais récemment en Egypte, où pratiquement toutes les femmes sont voilées et certaines (pas tant que ça au final) portent la burqa. Comme vous vous en doutez, je suis à l’origine contre cette volonté ou obligation des femmes de se cacher ainsi. Pourtant je l’ai un peu compris après une semaine passée au Caire, où le regard appuyé des hommes peut être déroutant. J’en discutais avec un cairote, qui me disait : « maintenant que tu t’es promenée seule dans les rues du Caire, tu comprends pourquoi les femmes ici se voilent. » Bon. Pourquoi pas. Mais en y réfléchissant, les femmes se voilant ne font qu’empirer les choses : car c’est justement parce que les hommes n’ont pas l’habitude de voir des femmes non voilées, qu’ils les regardent avec insistance lorsqu’ils en voient une. Et c’est aussi paradoxal, parce que c’est la religion qui oblige les femmes à se voiler (je fais la distinction avec la burqa, non mentionnée dans le Coran), mais c’est la religion aussi qui fait que les femmes aient à se voiler. En effet, c’est parce que les relations sexuelles avant le mariage sont interdites que les hommes, frustrés et clairement en manque, sont aussi bourrés d’hormones… Tout cela me fait donc un peu penser au serpent qui se mord la queue, tout cela dans le but de cacher la femme. Pour les égyptiens il ne s’agit pas de la cacher d’ailleurs, mais bien de la protéger. But louable, mais mal placé et mal exprimé.
En revanche, je parle ici de l’Egypte. En France, il n’y a aucune raison pour les femmes de se voiler, au contraire : elles attirent plus les regards voilées que non voilées. Mais après, c’est une question de culture et d’interprétation et de suivi de la religion. je ne rentrerai pas dedans : le voile, après tout, pourquoi pas ; chez certaines femmes, il devient même un accessoire de beauté, au même titre qu’un chapeau.

Je me suis, comme à mon habitude, un peu égarée. Le sujet à l’origine était bien la burqa, et non le voile. C’est un sujet qui fait beaucoup débat, car la burqa n’est nullement imposée par le Coran. Et ce qui est pour certains incompréhensible, c’est que la plupart de ces femmes font le choix de porter la burqa. Volonté d’appartenir à une élite religieuse ? Sentiment de revenir aux racines d’une religion qui commence à être moins stricte (les jeunes prônent davantage leur envol et leur liberté que leurs ainés) ? Peut-être. Peut-être également est-ce un moyen d’établir une barrière avec le monde extérieur, qui peut se montrer dur, cruel, effrayant : peut-être une protection contre tout ce qui peut « salir ». Peut-être aussi est-ce la peur : peur de se montrer telle qu’on est, peur de s’assumer, peur du regard de l’autre (pas seulement des hommes). Mais à ce moment-là, se cacher ne résout rien : autant rester enfermé chez soi et ne pas vivre. Ce que font certaines femmes, d’ailleurs.

Donc finalement, suis-je pour ou contre cette loi ? Je peux comprendre les femmes souhaitant être libre de porter ce qu’elles veulent, mais le principe de laïcité est ce qui me fait tendre vers le pour. Le respect de l’autre aussi : pourquoi elle pourrait me voir, et pas moi ? Où porte son regard ? (certaines burqa n’ont même pas grille devant les yeux : la femme voit à travers le tissu : on ne voit donc absolument pas son regard). Enfin, au même titre qu’il est interdit de se promener nu ou même torse nu dans les rues, il ne me paraît pas extravagant d’interdire d’être entièrement couverte : cela gêne les gens dans les deux cas. Sans parler des lieux publics fermés, où il est tout à fait normal d’interdire d’être couverte : les caméras de surveillance ne pourraient détecter leurs visages, les guichetiers ne pourraient voir la personne à qui ils s’adressent, les banquiers ne pourraient contrôler l’identité de la personne demandant de l’argent sur son compte …

C’est un débat franchement sensible, et qui s’inscrit dans tout un contexte, d’identité nationale, d’interdiction des minarets …
Et je ne mélange pas tout, car pour moi l’identité nationale est un tout autre débat, et l’interdiction des minarets me semble en revanche tout à fait scandaleux. Que l’on souhaite restreindre le nombre de mosquées par territoire, c’est une chose, mais cela n’a rien à voir avec un élément architectural historique de toute mosquée. Nous sommes tout de même une nation qui tend vers la mixité et le melting pot, même si elle reste française surtout : il convient donc de ne pas imaginer que l’on peut nier la mixité dans notre population, que l’on peut se replier sur l’identité française en occultant tout apport de culture. Il faut cependant trouver un juste milieu.

C’est en réalité le même problème que pour toute chose, et l’on en revient toujours à cela : le besoin du juste milieu, d’équilibre sur un fil tendu et sensible mais bien existant, quelque part.

-S-

Sources annexes :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/01/22/01016-20100122ARTFIG00532-les-conclusions-de-la-mission-parlementaire-sur-la-burqa-.php
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/02/03/01002-20100203ARTFIG00818-voile-integral-pour-aubry-eric-besson-a-raison-.php
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/01/22/01016-20100122ARTFIG00532-les-conclusions-de-la-mission-parlementaire-sur-la-burqa-.php

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« Moi, on touche à ma fille, le mec je lui arrache les ongles, je le torture et je le tue de mes propres mains. » Voilà ce que me dit une collègue alors que nous abordons le sujet sensible de la peine de mort. Combien de fois l’avons-nous entendu, cet argument? Et pourtant, à chaque fois je prends la mouche et je m’énerve. « Qui es-tu pour décider de la vie et de la mort de quelqu’un, aussi psychopathe soit-il? » lui rétorqué-je. Débat usuel, répété et répété maintes fois. Et pourtant cette fois-ci, une chose m’énerve vraiment : la fermeté de cette collègue, qui croit dur comme fer qu’il faut condamner à mort tous les tueurs intentionnels. Ils sont fous, malades? De toute manière ils sont impossibles à soigner, ces gens seront fidèles à eux-mêmes toute leur vie.
Deuxième assertion qui me choque : La prison à vie? (dans un monde où il y aurait une vraie prison à vie) Cela coûte au contribuable, donc autant les tuer !!!!!!!
Troisième assertion : tu verras quand tu auras des enfants, tu changeras d’avis. Eh oui, on change d’avis tellement souvent dans la vie.
Mon dieu!!! Comment peut-on changer d’avis aussi radicalement sur un sujet aussi profondément ancré dans sa nature propre? Et comment peut-on dire que puisque je n’ai pas d’enfants, je ne sais pas ce que c’est que de vouloir venger un être cher? Certes je suis jeune, mais je sais qui je suis et ce en quoi je crois.

Dans la suite logique, l’argument est de dire : une fois entré dans la vie active, en évoluant dans la vie, on change et on devient plus individualiste en pensant à ses intérêts propres. Mais mon dieu, c’est un choix de devenir ainsi!!! Ce n’est pas la société qui nous fait évoluer, ce n’est pas parce qu’il y a des attentats et des fous dans la rue que nous changeons d’avis, non, nous changeons d’avis parce qu’au vue de tout cela, nous le décidons. Et c’est un choix aussi que de constater ce qu’il se passe, mais de garder ses valeurs profondes.

Alors se mettre dans la peau des familles des victimes, ça c’est facile. Mais se mettre dans la peau sinon du tueur, mais au moins de la famille du tueur, ça non jamais!
Et puis de toute manière, dit-elle, ces gens-là ne servent à rien à la société. Donc autant les tuer !!!! Mais ce qui me fait sourire (jaune), c’est qu’elle ne dirait jamais de telles choses en parlant d’un malade/handicapé en asile psychiatrique…

Je comprends bien l’opinion de cette collègue, qui cherche à défendre sa fille. Mais non seulement ce type d’idée enferme l’être humain dans sa bulle sans voir ailleurs que son cocon familiale, mais aussi cela va plus loin : ce n’est même plus pour défendre ceux qui lui sont chers, c’est pour les venger et prendre du plaisir dans leur souffrance.

Je ne dis pas que j’ai la solution, parce que la prison actuelle n’est pas non plus la solution idéale, mais ce n’est pas une raison pour basculer dans la peine de mort.

Alors après certains diront « c’est mignon, elle est jeune, innocente et naïve, elle ne connaît rien du monde et elle a sa vision idéaliste qui changera au cours du temps. » Peut-être. Toujours est-il que celui qui me dit cela n’est jamais sorti de France et n’a jamais vu ni appréhendé la misère ni la guerre dans d’autres pays. Je suis jeune, certes. Idéaliste, sûrement. Et j’entends le rester. Evoluer vers un individualisme pro-peine de mort est un choix que je ne prendrai pas; et si je m’en approche un jour, je sais que j’aurai des personnes sur qui compter qui me feront réaliser mon errance et retourner vers qui je suis.

-S-

PS : c’est encore un billet un peu brouillon et je m’en excuse, mais c’est un autre de ces sujets qui me font sortir de mes gonds.

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« L’imagination est plus importante que le savoir », a dit Einstein. Défendant fermement la liberté d’esprit, qui va de pair avec l’ouverture d’esprit, elle-même découlant de l’imagination, je ne peux qu’être d’accord. En effet, l’ouverture d’esprit implique un certain degré d’empathie, de capacité à se mettre à la place d’un autre. Or pour cela, le cerveau doit pouvoir se détacher de là où il est et se projeter vers l’inconnu pour y créer une nouvelle vision du monde. C’est cela l’imagination. De là découle la créativité.

Et si le problème de perte de liberté, d’ouverture d’esprit et de tolérance venait de la perte de l’imagination, dans un système où celle-ci est dénigrée au profit de la raison ? Or, comment la prévalence de la raison sur l’imagination entre-t-elle dans les esprits ? Comme toute culture, je dirais : à l’école.

Ci-joint un article qui se pose la même question de l’innovation à l’école : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/15/l-urgence-a-developper-une-ecole-innovante_1240450_3224.html#ens_id=1240452

Et un autre expliquant la réussite de l’innovation dans le système finlandais : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/15/ecole-la-finlande-pays-ou-l-innovation-est-reine_1240455_3224.html#ens_id=1240452

Certains disent que ce n’est pas le rôle de l’école que de développer l’imagination et la créativité, que son rôle est d’apporter les bases de la connaissance afin de les utiliser par la suite pour servir la créativité. Cependant c’est dans les écoles que les esprits se forgent, et selon moi ils doivent se forger avec l’idée que connaissance et créativité sont liées. C’est ce que les finlandais ont compris : au lieu de différencier les deux (ou de faire des cours séparés, idée tout aussi absurde), ils intègrent le concept de la créativité dans tous les cours. C’est le système éducatif entier qui diffère.

D’autres disent : mais si, on enseigne la créativité : il y a bien des cours de dessin et de musique ! A cela, je répondrais : tout d’abord, dans l’esprit de tous (élèves comme parents, et même autres professeurs!), ces matières sont considérées comme secondaires, comme des moments de pause/détente/goûter, à la limite ce sont des blagues! Forcément, ce sont des matières qui ne comptent pour rien, où souvent les élèves font ce qu’ils veulent, et où, au lieu d’enseigner la créativité, on leur enseigne à faire ce qu’on leur dit : dessiner une pomme de telle et telle façon, parce qu’autrement ce n’est pas bien, apprendre les compositeurs français du 20e siècle… Mais l’autre erreur est de penser que l’on enseigne la créativité en donnant des cours de « musique » et de « dessin ». La créativité n’est pas que dans les matières artistiques : elle est partout, et surtout dans la science d’ailleurs, ce que l’on pourrait trouver paradoxal, alors que c’est tout à fait logique. Comment trouver un nouveau concept scientifique, comment comprendre quelque chose d’inconnu, sans imagination ? C’est justement en se projetant vers l’inconnu et en essayant de penser différemment que la science avance.

Penser différemment. Ce qui entraîne la tolérance.

Et encore une fois, on retrouve le concept que tout est lié : la tolérance ne se combat pas par la répression ou les lois. Tout fait partie d’une grande boucle. Il faut juste trouver comment la rompre et changer les origines afin que tout en découle.

-S-

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Il y a bien peu de choses qui me mettent en colère. L’utilisation abusive et contre-productive de mots tels que liberté, ouverture d’esprit ou respect, est l’une d’entre elles. Si vous me suivez, vous savez à quel point je suis attachée à ces notions. C’est pourquoi je ne supporte pas les personnes qui brandissent ces mots sans en comprendre l’essence.

Je parle de ces gens qui arrivent dans le train de banlieue, ouvrent leur (excusez-moi, je n’ai pas pour habitude de jurer sur ce blog, mais là il n’y a pas d’autre mot) grande gueule, et scandent des notions de liberté et de respect, tout en harcelant les voyageurs n’ayant rien demandé d’autre que d’être laissés en paix, les insultant au passage pour leur manque d' »ouverture d’esprit ». Lorsque l’on tente de faire quelque chose, tout le monde vous retient et vous regarde en vous disant « laissez passer, ce ne sont que des mots ». S’ils connaissaient le pouvoir des mots…

Je parle de ces communistes et autres membres du NPA qui sifflent et insultent Frédéric Mitterrand et Eric Woerth à la Fête de l’Humanité, fête dont le but est l’échange et l’ouverture. Frédéric Mitterrant renonce à parler et rentre chez lui, disant que « ce n’est pas non plus très grave ». Eh bien si, c’est grave!

Je parle de tous ces gens qui commencent leur phrase par « je déteste le manque d’ouverture d’esprit », et qui après se ferment à toute opinion différente de la leur.

Je parle de tous ces gens qui confondent liberté et anarchie.

A tous ces gens, avec qui j’ai du mal à garder mon sang-froid lorsque je les croise, j’aimerais leur faire prendre du recul par rapport à leurs actes et leur en faire comprendre la portée. Car il y a des mots que l’on n’utilise pas à la légère, qu’on ne peut bafouer ainsi. Ce sont des mots précieux. Et c’est à cause de ces gens que ces mots se vident de leur sens, jusqu’à même parfois prendre une connotation négative ou orientée politiquement. Ces mots portent des idées qui n’ont pas de bord politique, n’existent pas pour critiquer et ne peuvent être utilisés à d’autres fins qu’elles-mêmes : car elles sont une fin en soi.

-S-

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Chaque année se tient au mois de juin le Hellfest, festival de métal à Clisson, petite ville près de Nantes. Un de mes grands moments de l’année, un weekend mythique qui ne me laisse toujours que des souvenirs inoubliables : 3 jours de bonne musique dans un cadre plus que sympa, sur un site extrêmement agréable, en compagnie d’un bonne bande de potes, entourée de gens venus des 4 coins du monde rassemblés pour quelques jours autour d’une même passion pour un style musical unificateur, avec une organisation qui s’améliore chaque année… Bref, un pur moment de régal!

Seulement voilà, les préjugés et, pardonnez-moi l’expression, les cons fermés d’esprit extrémistes et simplement stupides ne le voient pas sous cet oeil. Car le métal est synonyme de satanisme et de violence.

Voici le mail que tous les participants au Hellfest cette année ont reçu :

« Trouvez-vous normal qu’un festival ayant accueilli les années précédentes le groupe Impaled Nazarene (« Le Nazaréen Empalé ») soit soutenu par le Conseil régional des Pays de la Loire ?

Qu’un festival qui a reçu Haemorrhage (qui vocifère, au hasard, « Troublant la quiétude, je fracture une tombe, Arrachant le cercueil, saisissant un couteau et une fourchette, Je respire la putréfaction… Je festoie sur la putréfaction » (1)) ou encore Dimu Borgir (auteur du titre « Satan Mon Maître ») soit parrainé par le Conseil général de Loire-Atlantique ?

Qu’un festival qui accueille cette année des groupes nommés Sacred Reich, Pentagram ou encore Deströyer 666 (qui se définit comme « l’anti-Christ », appelle à « commencer l’attaque » et à « faire feu », on imagine sur qui puisqu’il est conseillé aux chrétiens de « dire leurs prières ». En effet, « Vous n’échapperez pas au marteau de Satan » leur promet le groupe… qui nous parle aussi de « sorcières qui boivent le sperme des démons » (2).) soit sponsorisé par Coca-Cola et Kronembourg ?

Non, trois fois non !

Comme le dit le Père Culat cité par Ouest-France du 4 juin, « Imaginez que l’on en dise, ne serait-ce que la moitié, sur la religion musulmane ou juive, et vous verriez le résultat ! »

Ce festival qui accueille des groupes ouvertement sataniques dont certains vont jusqu’à appeler au meurtre des chrétiens, c’est le Hellfest qui se tient à Clisson du 19 au 21 juin. Avec le soutien de la ville, du Conseil général et du Conseil régional. Un soutien discret : rien sur le site du Conseil général, rien non plus sur celui du Conseil régional. Il faut se rendre dans la rubrique « partenaires » du site officiel du festival Hellfest pour l’apprendre.

Alors que les élections régionales tombent l’année prochaine, on imagine que les Pays de la Loire seront sensibles à vos protestations.

Propagez l’information autour de vous : même si elle tient à ce que ça ne s’ébruite pas, la région soutient le festival de la haine antichrétienne ! En attendant la haine antijuive ou antimusulmane ? Avec pour résultat, toujours plus de tombes profanées, de croix de cimetières retournées, et de symboles nazis tagués sur les sépultures… »

Comment peut-on exprimer tant de haine tout en dénonçant une haine inexistante ? Comment peut-on prôner cette étroitesse d’esprit tout en ne se rensignant même pas sur le sujet, en n’étant jamais allé sur le site de la manifestation (sinon ils n’oseraient pas écrire de telles imbécillités), en ne limitant tout un style musical qu’à une poignée de groupes non représentatifs et dont le second degré des paroles est plus qu’évident ? Comment peut-on chercher à porter atteinte à un style musical faisant partie intégrante de ce que l’on appelle la Culture ? Au-delà même du fait qu’il existe des groupes de métal chrétiens qui prônent la bonté et la toute-puissance de Dieu, groupes dont bien évidemment on ne parle pas, la grande majorité des groupes de métal n’ont simplement rien à voir avec la religion… OK certains groupes en parlent, tout comme dans d’autres styles musicaux, mais alors en suivant la logique de ces gens-là, il faudrait que toute allusion à la religion dans la musique soit bannie, sauf si la religion est encensée. N’importe quoi.

Et maintenant, voilà que Coca-Cola stoppe ses subventions au festival et que Ouest France réduit sa ligne éditoriale concernant le Hellfest.

Mais à quelle époque sommes-nous ? J’ai dû me tromper de siècle et atterrir dans le passé…

Battons-nous pour la défense de toutes les cultures, pour la liberté d’expression et contre l’extrémisme religieux d’une poignée d’individus ignorants!

Merci donc au groupe pro-hellfest qui organise la résistance : http://prohellfest.wordpress.com/, encourageant à écrire au conseil régional, au conseil général ainsi qu’à Coca-Cola, Kronembourg et Ouest France. En espérant que cela soit utile!

Il n’y a vraiment qu’en France pour faire tant d’histoire autour d’un simple festival de musique…

Ce qu’il y a d’ironique surtout, c’est que le métal est décrié pour son appartenance à un courant religieux sataniste, par un courant religieux extrémiste… C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité… Les métalleux sont accusés de détruire des tombes par des religieux qui clairement veulent détruire la Culture…

-S-

PS : petite dédicace à Pierre, un pote qui est abbé (oui oui pas de jeu de mots) et qui est fan de métal, et pas du petit métal de pacotille! Et dédicace à tous ces métalleux cathos qui, le dimanche du Hellfest, sont allés prier dans la petite église de Clisson avant de rejoindre le site du festival! ^^

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Il y a tellement de choses à dire sur la liberté des media qu’il faut bien commencer quelque part. Alors je commence par un sujet qui me tient particulièrement à coeur : celle de la situation en Israël.

Cela fait des années que les tirs de roquette pleuvent, et aujourd’hui encore les roquettes qassam font des victimes. Cela fait des années que les israeliens meurent et tentent de survivre en se défendant et en ciblant les terroristes du Hamas, tandis que celui-ci construit des armes spécialement faites pour tuer un maximum de civils. Et tout cela passe à la trappe : on en parle un peu dans les petites lignes des journaux, on attrape une ou deux informations si l’on se renseigne bien. Et là, une attaque israelienne, et cela envahit les journaux, des manifestants protestent dans la rue, on en parle dans tous les media, j’ai même vu un commentaire sur un blog parlant de « guerilla israelienne contre le peuple palestinien »…

Je ne suis pas en train de défendre une attaque qui de toute manière, dans l’absolu, est injustifiable. Je suis juste en train de me questionner sur l’objectivité des informations que l’on reçoit. Alors certes, cette absence d’impartialité n’est pas nouvelle, mais ce qui m’attriste c’est que les gens se laissent toujours berner. Et je m’inclus dedans, parce que peut-être que sur ce sujet-là j’ai un peu de recul, notamment dû au fait que je connais des israeliens actuellement en Israël, et qui peuvent donc me donner en direct la vraie version israelienne des faits, mais qu’en est-il des autres sujets? Je suis consciente que je me fais berner, influencer, manipuler, et j’essaie de remédier à cela, mais si l’on devait passer des heures de recherche sur chaque sujet pour vérifier leur exactitude, consulter plusieurs avis etc, il n’y aurait pas assez d’heures dans une journée!

En prenant un peu de distance et en élargissant ce sujet à une dimension plus globale, cela me fait me remettre en question : et si toutes mes opinions n’étaient fondées que sur une subjectivité induite par ce que je lis ou entend? Je regarde ces gens qui manifestent sans même comprendre ce qu’il se passe réellement, je me dis d’un côté ils ont leurs convictions et ils les défendent, mais d’un autre, ce ne sont du coup par leurs propres convictions qu’ils défendent, mais celles des gens qui les ont influencés. Enfin si on part dans ce cercle, on finit par ne plus avoir de convictions. Peut-être est-ce plus simple de rester sur ses convictions, d’y croire et de les défendre mordicus. Mais rien n’est jamais ni tout noir, ni tout blanc. Ces manifestations et ces revendications, partent peut-être d’une bonne intention, mais elles faussent la donne, influençant à leur tour des gens qui n’ont pas le recul nécessaire pour comprendre pleinement ce qu’il se passe.

Le monde n’est qu’une nuance de gris.

-S-

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