Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for février 2009

Twitter, vous connaissez? Ce nouveau réseau social qui fait de plus en plus fureur, qui consiste à poster des petites phrases de quelques mots pour répondre à la question : « what are you doing? ». Ainsi de plus en plus de personnes « updatent » leur page plusieurs fois par jour en écrivant ce qu’ils sont en train de faire. Un bon moyen de communiquer avec ses amis et sa famille? Un moyen d’envoyer un message instantané à plusieurs personnes à la fois? Un moyen d’exprimer certaines pensées ou de répandre certaines idées? Les utilisations sont multiples.

Pourtant, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec tous ces autres réseaux qui nous permettent d’exhiber notre vie privée à la vue de tous : Facebook, MySpace, blogs… Et bien sûr Second Life. D’ailleurs c’est drôle comme tous ces réseaux sociaux servent à un niveau personnel, mais aussi professionnel. Savez-vous par exemple que certains recruteurs commencent à aller voir du côté de Second Life pour organiser des entretiens d’embauche? Je trouve personnellement assez destabilisant de mélanger ainsi vie privée et vie professionnelle…

Dans mes autres billets je critique un peu le système, la société en général, qui utilise la peur pour nous inciter à placer notre sécurité au-dessus de notre liberté. Cependant, je suis en train de réfléchir, mais cette intrusion dans la vie privée et notre anonymat, c’est nous-mêmes qui l’encourageons. Nous sommes contents de dire au monde entier que nous sommes en train de faire les courses à Auchan, que nous avons acheté tel bidule, etc. Donc bon il ne faut pas s’étonner que les gens ne réagissent pas lorsqu’on leur place des caméras de surveillance dans la rue… Normal que ça ne les dérange pas, ils avaient déjà crié au monde où ils étaient, ce qu’ils étaient en train de faire ou de penser.

Comment en est-on arrivés là? Télé-réalité, réseaux sociaux… Pourquoi tenons-nous tant à nous immiscer dans la vie privée des autres et à exhiber la nôtre? Est-ce simplement un engouement pour les nouvelles technologies, la mondialisation et internet, ou bien est-ce quelques chose de plus profond, comme si exister sur la toile permet de laisser une trace de nous, et nous donne l’impression d’exister tout court…

-S-

Read Full Post »

Je passais par Levallois l’autre jour, le nez en l’air, à la recherche des fameuses caméras de surveillance. Car Levallois-Perret est la ville la plus vidéosurveillée de France : entre 80 et 200 vidéos, selon les sources…

De plus en plus de villes se munissent d’un système de vidéosurveillance. En Grande-Bretagne, on compte plus de 4 millions de caméras, installées dans les rues, les gares, l métro, devant les édifices publics ou les immeubles. Or, l’identification des individus dans une foule est désormais possible en raccordant les caméras à des logiciels de reconnaissance des visages. Il faut bien sûr que ces visages soient fichés dans une base de données (personnes fichées par la police comme les terroristes, criminels, mais aussi les militants politiques ou syndicaux, les journalistes, etc…). Cependant ceci n’est que le début. Car ce qu’il y a de fabuleux avec les nouvelles technologies, c’est leur croisement : en prenant les caméras d’un côté, et les passeports biométriques de l’autre, on obtient… le visage de chaque citoyen enregistré numériquement dans une base de données, et donc identifiable par les caméras de surveillance! Bientôt, il sera donc possible de suivre entièrement le déplacement d’une personne dans une ville… Vous imaginez, déjà que je m’exaspérais la dernière fois concernant les passes navigo, là, ça dépasse quand-même l’entendement…

De plus, de nombreux décisionnaires s’accordent pour dire que ces caméras ne changent rien à la sécurité : elles ne dissuadent pas les criminels, elles peuvent juste éventuellement permettre de les reconnaître et de les retrouver. Mais, selon Sébastien Roché, chercheur au CNRS, « la vidéosurveillance n’empêchera pas les attentats »…

« Souriez, vous êtes filmés », une association de lutte contre la vidéosurveillance, s’interroge : « Une société où nos faits et gestes sont surveillés est-elle encore une société libre et démocratique ? » Comme le dit cette association : « Tranquilisez-vous, vous êtes cernés ».

Alors bon, ne soyons pas non plus paranoïaques, tout cela est encore quand-même contrôlé, merci à la CNIL (Comission nationale de l’informatique et des libertés), mais les limites sont de plus en plus poussées, et c’est cela qui est effrayant. Tout d’abord il y a eu une première caméra, puis une deuxième, puis en parallèle les passeports biométriques, puis on a croisé les cartes bleues avec les code-barres et les puces RFID… Tout apparaît petit à petit, pour faire avaler la sauce, sans que l’on se rende comtpe de l’extravagance de la situation.

Alors du coup je me pose la question : on fait tout cela pour que l’on se sente plus sécurisés, n’est-ce-pas? Mais au final, ne serait-ce pas plutôt l’inverse? Ne serait-ce pas la vision de policiers partout, des caméras, des systèmes de sécurité, etc, qui s’immisce dans nos esprit pour faire en sorte que l’on soit effrayés d’un monde qui, il est vrai, a bien besoin d’être sécurisé, donc on repousse les limites, etc : c’est un réel cercle vicieux, dont on ne peut sortir qu’en se relevant et en remettant notre liberté devant notre peur du monde.

-S-

Sources :

http://www.syti.net/BigBrother.html

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article798

http://svef.free.fr/

Read Full Post »

Canada, Chine, Mexique, Equateur, Bolivie, Pérou, Nouvelle-Zélande…

Les inuits, les tibétains, les Chiquitanos, les Mayas, les Aymaras, les Maoris… Certaines des populations autochtones mondiales ont réussi à préserver leurs caractéristiques sociales, culturelles, économiques et politiques. Mais à quel prix? Pauvreté, exclusion, problèmes d’éducation, de santé, de travail…

Est-il possible pour un peuple autochtone de s’intégrer économiquement à son pays tout en préservant sa culture propre, son mode de fonctionnement particulier? Une grande question à laquelle aucune réponse définitive n’existe à ce jour. Le cas des inuits, c’est d’ailleurs le sujet de mon mémoire de fin d’études. En effet, ce peuple a peu à peu perdu sa culture, sa langue et ses spécificités tout au long de son processus d’intégration économique au Canada.

Car la liberté c’est aussi celle de croire en sa religion, de conserver sa culture, de préserver ses propres pratiques et coutumes.

Dans le monde actuel où la mondialisation et l’uniformisation des cultures prévalent, existe-t-il encore de la place pour ces peuples à part, qui souhaitent, ou pas, développer des échanges, tout en préservant leur culture?

Je l’espère. Car la dernière chose dont l’humanité a besoin, c’est d’une culture unique, d’un seul mode de pensée, d’une autoroute sans nationale ni alternative, avançant sans fin dans sa monotonie.

-S-

Read Full Post »

Dans la continuité de mon précédent post de la catégorie « liberté de l’esprit », voici un autre billet sur l’imagination et le rêve, et l’importance que je leur donne par rapport à notre nature d’être humain. Or je ne peux parler d’imagination sans musique ni livres ou films, d’où ma citation précédente d’une chanson d’Ayreon appelée Computer Eyes, ainsi que ce post, qui parle du livre, adapté en film, de « L’Histoire sans Fin ». LE film qui a marqué mon enfance, que j’ai vu des dizaines de fois, et que j’ai encore regardé récemment, la larme à l’oeil. Rien qu’en repensant au film, j’en ai des frissons.

« L’Histoire sans fin » est, je crois, l’un de mes films préférés : constitué de métaphores pleines de sens, de valeurs et d’idées auxquelles je tiens, il dénonce la perte de l’imagination et du rêve. Voici un petit résumé de l’histoire : Bastien est un jeune garçon d’une douzaine d’années, timide et complexé, qui se réfugie dans sa passion pour les livres depuis toujours. Un matin, il se retrouve dans une librairie et découvre un livre qui l’attire mystérieusement. A sa lecture, il découvre un monde fantastique, plein de créatures merveilleuses, et dirigé par une enfant, la Petite Impératrice, du haut de sa tour d’ivoire. Or cette enfant est atteinte d’un mal étrange, qu’aucun médecin ne parvient à guérir. Dans le même temps, le Pays fantastique est l’objet d’une grande menace qui semble liée à cette maladie, grignoté par une catastrophe qui détruit tout sur son passage : le Néant. Avec le guerrier Atreyu, il découvrira que ce monde est créé par les rêves et l’imagination des hommes : il est aujourd’hui détruit par le Néant car les hommes ne rêvent plus. Pour guérir et sauver ainsi ce Pays fantastique, l’Impératrice n’a besoin que d’une chose : un nouveau nom, qui doit lui être donné par un enfant de la Terre. Il mettra du temps à croire que cet enfant est lui-même, puis à s’impliquer, ne pouvant s’imaginer qu’un simple enfant timide comme lui peut avoir assez d’importance pour sauver un vaste monde. Il finira pourtant par le faire et il sauvera l’Impératrice.

Au fur et à mesure de ses quêtes, il sera confronté à ses peurs et ses doutes, et devra les surmonter, rassemblant tout son courage. Et pour finalement donner un nom à l’impératrice, il devra prendre confiance en lui et se rendre compte que même lui, le petit garçon timide, peut sauver le monde. Ce qui rejoint mon idée que chacun peut influencer le cours des choses. Cela me fait d’ailleurs penser à l’une de mes citations préférées de Galadriel (Lord of the Rings) : « Even the smallest person can change the course of the future »…

Chaque élément de ce film est une métaphore. Le loup, serviteur du Néant, est celui qui tue les rêves. Le Néant lui-même représente la mort des rêves : il ne détruit même pas le monde, il le fait juste disparaître. L’oracle sudérien, les grands portes que Bastien doit traverser lors de sa quête, représente le regard des autres : s’il passe la porte sans avoir foi en lui, il sera détruit. Et les armures extérieures ne sont d’aucun secours dans l’univers intérieur. Ensuite, la mission de Bastien est de donner un nom à l’impératrice : car nommer, c’est faire être. Ce qui rejoint l’idée du Voyage de Chihiro : Chihiro recouvre sa liberté lorsqu’elle se remémore son nom. Le découragement, la perte d’un être cher, le fait de retrouver son courage pour redonner son amour…

Et, enfin, l’idée principale reste l’annihilation du monde des rêves. Pour le faire réexister, Bastien donne à l’impératrice le nom de sa mère décédée, faisant le deuil de sa perte et acceptant de donner son amour à quelqu’un d’autre. Pour lui donner ce nom, Bastien se lève et le crie à sa fenêtre. Ce qui me fait revenir à mon post sur le rapport entre rêver et crier : Bastien crie son intérieur, son amour, son rêve. Au final, la tempête cesse, mais il ne reste de Fantasia qu’un grain de sable : l’impératrice confie donc à Bastien ce dernier vestige de son royaume, le priant de le reconstituer grâce à ses rêves et son imagination.

Pour que ce grain de sable, ce reste d’un rêve autrefois si majestueux, reprenne vie et se transforme à nouveau en un royaume merveilleux.

Pour une analyse pas à pas du film, voir : http://www.rabaska.com/super/chroniques/2001/02/20010202_go.htm

-S-

Read Full Post »

« Lost in a world created by Man
I can’t recall how it all began
Tell me who am I?

Fictional stars in lost Galaxies
Synthetic dreams and false Memories
Is it all a lie?

There is no escape
There is no way out of here
I’m locked in this universe
The real world will disappear
Where fantasy dies
You will see our dreams
Material lies
Materialize
Computer eyes
Computerize

Virtual reality – computer Override
Actual fantasy locked away Inside
Am I no more than a Program
An artificial dream
A river of electrons flowing With the stream
A parallel dimension battle Simulations
Mind over matter brain Stimulation
I don’t know if I exist I think Therefore I am
Without emotions I’m but a Hologram
There’s no escape I’m locked In this universe
Where fantasy dies material Lies
Computer eyes »

Paroles de Computer Eyes, du groupe Ayreon

Tous les albums de ce groupe racontent des histoires, épisodes d’une grande épopée qui met en scène tout un scénario, et dont les thèmes principaux sont la perte des émotions et de la passion au profit des machines et des ordinateurs, ce qui entraîne la destruction de l’humanité.

Vous imaginez donc que ce groupe m’est cher, car il reprend beaucoup des concepts auxquels je tiens.

Read Full Post »

« First they put away the dealers, then they put away the prostitutes, then they shooed away the bums, and they beat and bashed the queers, turned away asylum seekers, fed us suspicions and fears. We didn’t raise our voice, we didn’t make a fuss. It’s funny, there was no one left to notice, when they came for us. »

lyrics from the song Regaining Unconsciousness by the band NOFX

Read Full Post »

Je réfléchissais la dernière fois, laissant mon esprit vagabonder comme souvent, et il m’est venu le petit détail tout bête mais qui m’a fait délirer quelques minutes : « dream » rime parfaitement avec « scream ». C’est stupide, je sais, mais je sais aussi que ces deux notions sont assez liées en fin de compte. Rêver, crier. Bon, en français aussi ça rime, mais bon des rimes en « er », on peut en trouver un paquet. Bref, tout ça pour en venir à l’idée que le rêve, c’est un peu le cri de l’esprit, qui aspire à plus de grandeur, à plus de sens, à plus de hauteur. Lorsque l’on rêve, on échappe à la réalité. Lorsque l’on rêve éveillé, on fuie un monde qui ne nous satisfait pas, pour se réfugier dans un univers tellement plus large, où des possibilités infinies s’offrent à nous, nous tendant les bras, n’attendant qu’une pensée de notre part pour se réaliser.

L’esprit humain est tellement merveilleux. Et l’imagination est, je pense, une de ses plus magnifiques beautés. C’est vrai, on est tout de même capable de créer des univers!!

J’ai lu un bouquin la dernière fois, dont je ne citerai pas le nom de peur de vous spoiler la fin, qui racontait l’histoire d’un monde dans lequel un groupe de gens cherchent à chaque fois à découvrir ce qu’il y a au-dessus d’eux : ils arrivent aux confins de la terre et du ciel, à la galaxie, à la limite de l’univers… pour se rendre compte que de l’autre côté de cette limite, des mots apparaissent : leur propre histoire était écrite. De l’autre côté, quelqu’un lisait ces lignes, faisant ainsi vivre l’histoire. Eh oui, car le plus grand des dieux, c’est le lecteur : lui, le créateur de tant d’univers…

C’est pourquoi je déplore la perte de cette imagination si puissante, dans un monde actuel où l’on ne prend plus le temps de laisser son esprit vagabonder, créer, dériver, partir à l’aventure. L’imagination, ce n’est pas important, il y a des choses qui le sont : payer son loyer à la fin du mois, avoir un statut, être reconnu… Nourrir notre apparence, on sait faire. Mais nourrir notre esprit…

Je vois une grosse porte dans une petite rue, relique d’un temps passé, et je dis : « ça pourrait être la porte d’un cachot, d’un donjon, qui mène à un couloir secret et qui renferme des trésors oubliés ». Tout le monde me regarde de travers, alors tant pis, je les laisse dans leur réalité, les pieds sur leur terre, et je repars dans mon univers. Et je souris.

Donc oui, je rêve. Et j’aime ça.

-S-

Read Full Post »

Amis parisiens, le passe Navigo, vous connaissez? Savez-vous que ce titre de transport bien connu est équipé d’une puce appelée RFID dans laquelle est incorporée vos données personnelles, et qui permet en la passant sur la borne de la RATP de connaître tous vos passages, horaires et trajets?

Pour clarifier un peu la situation, prenons d’abord la définition du système RFID (merci Wikipedia) : Radio Frequency Identification : méthode utilisée pour stocker et récupérer des données à distance en utilisant des balises métalliques, les « Tag RFID ». Ces balises, qui peuvent être collées ou incorporées dans des produits, et qui sont composées d’une antenne et d’une puce électronique, réagissent aux ondes radio et transmettent des informations à distance. Cette technologie est censée, à terme, remplacer les codes barres.
Plus simplement, la puce RFID est une puce contenant des données permettant d’être tracées.

Les applications : les cartes Vélib’, les passeports électroniques, les badges d’accès aux immeubles, les clés sans contact des voitures, etc. Les arbres de Paris en sont munis, renseignant les jardiniers sur les dates de plantation, les maladies et traumatismes subis, etc […].
Antivols, gestion des inventaires, réduction des files d’attentes au supermarché grâce à l’identification du contenu par balayage radio… Assurer l’accès protégé à des sites confidentiels, permettre le stockage de données médicales, certifier que les produits surgelés ont bien suivi la chaîne du froid, suivre à la trace les colis postaux, etc. C’est aussi un outil infaillible pour repérer les fraudes. Pratique, non?
Seulement voilà, la nature même de ce système est une menace à l’anonymat et à la liberté individuelle. Et cela, on le chuchote, on l’ignore, on l’oublie.

Pour revenir sur le passe Navigo, remémorons-nous son apparition. Tout d’abord, il y a l’inoffensive carte Orange. Puis le passe Navigo apparaît, on nous la présente comme une possibilité : c’est tout de même bien pratique, il n’y a plus de ticket, et puis qu’est ce que c’est classe de passer sa carte sur le lecteur sans même la sortir de son sac! Jusque là, OK, les gens font bien ce qu’ils veulent. Puis on nous apprend que la carte Orange ne sera plus distribuée : on nous oblige à nous munir d’un passe Navigo. Alors ok, bon, qu’est ce que ça change? Je remplis mon dossier, je mets mon nom, etc, très bien, je reçois mon passe, et je ne me rends même pas compte que ce passe permet de m’identifier à chacun de mes voyages : dès que je valide mon passe, on sait où j’étais et à quelle heure. Dès que je l’apprends, je sors de mes gonds, et je me renseigne. Ah, il existe un moyen de rester anonyme : le Navigo Découverte. Seulement voilà, il coûte 5 euros. Eh oui, c’est le prix de l’anonymat…
Le pire, c’est qu’il faut vraiment le savoir, que ce passe Découverte existe : la RATP n’en parle pas, le site du passe navigo non plus (on remarquera d’ailleurs sur ce site les indications « vous avez tout à y gagner », « ce passe est gratuit », etc). Et lorsque l’on s’adresse à un agent RATP pour se munir d’une carte de transport, on ne nous parle que du Navigo. Bref, un scandale.
La plupart des usagers ne sont même pas au courant de tout ça. Et parmi ceux qui le sont, la plupart s’en fichent royalement. Et d’ailleurs, je crois bien que c’est ça le pire. Comment peut-on préférer économiser 5 euros et perdre une de ses libertés individuelles? Je ne comprends vraiment pas. Je pense que ces gens ne se rendent simplement pas compte des conséquences de leur indifférence.

Car la puce RFID est aujourd’hui partout, et on l’accepte de plus en plus.
Les marqueurs RFID intégrés dans des objets peuvent permettre de géolocaliser les individus contre leur gré, d’être informé de leur nationalité par le biais de leur passeport biométrique, d’obtenir l’historique des livres empruntés dans une bibliothèque ou d’identifier leurs habitudes d’achats par exemple. La simple lecture des tags portés par un consommateur à l’entrée d’un magasin (ceux de ses vêtements, des objets contenus dans son sac, ceux des achats qu’il vient d’effectuer dans un autre magasin…) peut en effet conduire à connaître ses habitudes de consommation, et peut servir à lui proposer des promotions sur mesure. Ainsi, pourraient se créer des bases de données secrètes et à forte valeur ajoutée sur les activités privées des individus », préviennent Martine Ricouart-Maillet, avocate, et Raphaël Rault, juriste au cabinet BRM Avocats.

Et encore, là je n’ai parlé que des utilisations de la puce dans les produits. Mais elle commence à être implantée dans les être humains. VeriChip, le leader américain des puces sous-cutanée, en a vendu 7000 dans le monde, dont 2000 implantées dans des humains. Les visées sont le plus souvent médicales, pour les hôpitaux notamment. La justice anglaise envisage d’implanter sous la peau des délinquants une puce RFID afin de pouvoir les tracer. La Food and Drugs Administration a autorisé les USA à utiliser des tags sous-cutanés afin d’accéder aux dossiers médicaux des patients inconscients. Et attention, tenez-vous bien, au Japon, certains écoliers se sont vus marqués avec ces tags sous-cutanés pour permettre à leurs parents d’être avertis par SMS lorsqu’ils arrivent dans l’établissement!! Et aux Etats- Unis, certains employés se sont implanté une puce dans le bras afin de remplacer leur badge d’accès à leur lieu de travail!!! Mon Dieu, mais où va-t-on????
Excusez-moi, je reprends difficilement mon sang-froid.

Et à ceux qui me disent que quand-même, les puces c’est bien, imagine que grâce à une puce dans le bras de mon enfant, je n’ai plus peur qu’il soit enlevé (une puce Verichip a été commercialisée à ces fins au Mexique dès 2003), je réponds une citation de Benjamin Franklin : « Celui prêt à sacrifier un peu de liberté pour obtenir un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre ».

Et ce qui m’attriste dans toute ça, c’est que comme toutes les avancées technologiques (avortement, opérations médicales, etc), quelques années avant on n’y pense même pas, quelle horreur, et puis au fur et à mesure, l’idée passe dans l’esprit des gens, et on finit par accepter tout et n’importe quoi. C’est comme la théorie de la grenouille qui boue : si on la plonge directement dans l’eau bouillante, elle se sauve. Par contre, si on l’habitue progressivement à la chaleur, elle se laissera tremper de plus en plus et finira au fond de la casserole.

Alors des manifestations pour la paix dans le monde, pour l’arrêt de la guerre, pour l’augmentation des salaires, ça il y en a à gogo. Mais manifester pour protéger sa liberté, ça non. Et je ne parle même pas de manifester. Juste acheter un Navigo Découverte et parler du sujet autour de soi, ça peut changer les choses. Imaginez si le passe Navigo avait été un échec et que tout le monde avait acheté un Navigo Découverte : le Navigo aurait simplement disparu!
Le jour où l’on vous vantera les mérites de la puce, refusez, même si vous avez peur pour votre sécurité, ou celle de vos enfants. Leur liberté est plus importante.

Donc oui, on peut changer les choses, on peut avoir une influence.
Car, comme je le disais dans mon premier billet, mon texte d’introduction, je crois en le pouvoir des mots, et, malgré leur peur, leur indifférence, leur insécurité, je crois en l’Homme. Peut-être qu’un jour les gens se réveilleront. J’espère que ce jour-là, il ne sera pas trop tard.

-S-

Read Full Post »

Voilà, dans les méandres de notre société actuelle, dans la confusion d’esprit qui règne, dans notre insécurité désormais familière, je me décide à créer ce blog.
Quel en est le but?
Crier au monde entier mes aspirations de liberté dans un monde qui ne me le permet plus, au milieu de gens qui troquent ce qui m’est si cher contre une sécurité artificielle et une peur du risque, bref une peur de vivre.
Je ne sais pas qui me lira ni qui ressentira à travers ces lignes la colère, l’appréhension, l’incompréhension, qui me rongent. Je ne sais pas non plus si mes maigres efforts changeront quelque chose. Beaucoup de gens dans mon entourage ignorent ce qui les entoure, se fichent royalement des changements qui sont en train de se produire, rient de ce que nous devenons, de ce que nous acceptons, de ce que nous sommes prêts à sacrifier.
Cependant, si j’arrive à éveiller quelques esprits, à rallier certaines personnes qui partagent le sentiment qui m’habite, à unifier et à faire réagir les personnes qui se soucient de l’avenir de l’être humain, alors ce sera déjà beaucoup.
Car je crois en le pouvoir des mots. Et je crois en la puissance des échanges. Enfin, malgré toutes mes pensées, malgré toutes ces choses qui m’arrivent et qui me font souvent douter, malgré tout cela, je crois en l’être humain.

-S-

Read Full Post »